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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 19:56

Du sheriff de Disneyland

 

au Carrousel, unique au monde,

des animaux disparus au Jardin des Plantes de Paris

(Muséum d'Histoire Naturelle - Galerie de l'Evolution)
 






Le Dodo Manège


ou

 

Samy FINKEL, le boxeur au cœur tendre


Petit fils de forain, son grand-père travaillait dans la « Cabane à Jackson » comme boxeur, Samy Finkel maintient la tradition familiale en animant le carrousel, unique au monde, des animaux disparus ou en voie de disparition au Jardin des Plantes de Paris.

         Il a baigné dans le milieu artistique avec une mère danseuse étoile et un père dans le mobilier d’art, et il s’est toujours montré proche de la nature, des animaux et des enfants.

Pourtant sa physionomie robuste et son tempérament combatif  l’ont mené, au plus fort de sa jeunesse, à pratiquer des sports physiques tels que le rugby, et la boxe qu’il a même enseigné. Il devient ensuite cascadeur à Disneyland où il tient le rôle de sheriff dans une troupe composés de « cow-boys et d’indiens ».

         Mais avec l’âge et l’expérience, il a fini par écouter la voix de son cœur. Et le destin lui a bien tendu la main.

Habitant à côté du Jardin des Plantes de Paris, il lui vient l’idée de proposer l’installation d’un manège. Et pas n’importe lequel des manèges : celui des animaux disparus et en voie de disparition. En effet son amour de la nature l’a toujours sensibilisé au drame de la perte d’espèces animales, aux atteintes graves faites aux écosystèmes, et à la survie de la planète.

De plus, le boxeur a toujours eu une âme d’enfant. Il sait la valeur pédagogique de l’animation ludique qu’il engage auprès des jeunes, et l’intérêt que les parents peuvent trouver au côté de leurs bambins.

C’est ainsi qu’en 1993, il met en place un premier manège de chevaux de bois. Et en  juillet 1994, après un travail fastidieux, il en installe un second où les chevaux de bois sont remplacés par des animaux disparus ou en voie de disparition.

Alliant la féerie du rêve, sur fond musical, à la prise de conscience d’un phénomène sociétal mondial, Samy Finkel a composé son « Arche de Noé » avec onze représentants : l’aepyornis de Madagascar, le dodo ou raphus cuculatus, le thilacine ou loup de Tasmanie, le glyptodon d’Amérique du Sud, le sivathérium, la tortue à cornes, le panda, le lion de l’Atlas, le tricératops, l’éléphant d’Afrique et le gorille des montagnes.

Situé à côté du Carré des Iris, entre la Grande Galerie et la Paléontologie, proche du numéro huit de la rue Buffon, et du métro de la gare d’Austerlitz, il ne saurait trouver meilleure place : tout déplacement dans un autre lieu apparaitrait comme une parfaite ineptie.

Dès les premières semaines, il connait un succès remarquable. Avec les touristes venus du monde entier, il reçoit régulièrement la visite des écoles parisiennes. Des enfants de vedettes et de personnalités, comme Robert de Niro et Emma Truman, n’ont pas manqué d’honorer de leur présence le « manège enchanté ».

Ouvert tous les jours de l’année, de quatorze heures jusqu’à la fermeture du Jardin, et à partir de onze heures le dimanche, il pratique des tarifs à deux euros le tour, puis un montant dégressif en fonction du nombre demandé. Le lien avec le Muséum se retrouve dans le « ticket-pass » qui inclut le carrousel.

Il fallait donner un nom à cet œuvre d’art tournante : le choix du réalisateur s’est porté sur le dodo ou raphus cuculatus. C’est le nom d’un oiseau de l’Ile Maurice massacré massivement pour nourrir les équipages des navires,  qui a disparu depuis l’année 1680, et qui est devenu l’emblème de l’Ile. Le dodo est, en effet, le symbole des premières destructions d’espèces que l’on peut imputer à l’homme autour de ses activités de chasse et de pêche, au fil des siècles.

De son passé de sportif et de cascadeur, en passant par sa passion pour les peintres romantiques du dix huitième siècle comme Gaspard David Friedrich, Samy Finkel a su transposer son amour de l’art créatif et de la nature à travers une initiative culturelle didactique et humaniste qui prend une dimension considérable dans une période où l’homme prend conscience des responsabilités qu’il doit assumer face à son environnement.

De son énergie, toujours débordante, il est prêt à sortir de sa manche de magicien des projets culturels encore plus inattendus.

          En attendant, le carrousel « Dodo » continue de faire tourner les têtes de nos enfants émerveillés et celles de leurs parents charmés. 

Samy Finkel : sam.marlon@wanadoo.fr

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commentaires

T
On a besoin de montrer aux enfants et pourquoi pas aux adultes que chaque être de la Création de Dieu a sa place sur Terre .... merci ma chère Véronique!!
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