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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 22:39

En arrivant à Bistrita à la fin du mois de juillet, le visiteur, que je représente, peut découvrir l’importance des traditions dans la culture de cette ville historique de la Transylvanie : presque à chaque coin de rue, un mariage est en train de se dérouler, entre musique et costumes. L’apparition soudaine de l’espace immense réservé au Festival International des Folklores, avec le titre de « La Noce de Zamfiera – Nunta Zamfirei » ajoute à la féérie du lieu et de l’instant.

Organisé chaque année à la même époque depuis 28 ans, le Festival est dirigé en 2013 par le Directeur Dorel Cosma pour sa dixième année. Il accueille des groupes folkloriques venus du monde entier. D’une durée de quatre jours, les habitants de Bistrita ont le bonheur de découvrir les chants, danses et musiques aux couleurs et aux rythmes variés, tout au long de la journée, dans la ville, et sur la place principale avec un grand spectacle qui commence à 20h00. La soirée de clôture est l’occasion de la remise des coupes et des diplômes à chacune des formations, avec en final un superbe feu d’artifice.

Très présent tout au long du Festival, le Maire de Bistrita soutient pleinement cette manifestation à caractère universel qui concrétise un statut de haut niveau culturel et de traditions.

La Journée de l’Hymne National a été célébrée le lundi 29 juillet 2013 devant la statue du créateur de l’Hymne, né à Bistrita, Andreï Muresanu. Aux troupes militaires, présentes, une délégation de chaque groupe international folklorique, avec son drapeau national et son costume, s’est joint à la cérémonie et au défilé.

Cette délégation s’est retrouvée dans la salle de réception de la Mairie de Bistrita. Le Maire a remis, en présence de ses adjoints, à chaque représentant les cadeaux de la ville avec ses remerciements. Le président de l’association Rencontres Européennes-Europoésie que je représentais a été honoré à son tour au côté du professeur francophone Mircea Seleusan, de la Présidente de la Société littéraire Connexions – Conexiuni Elena M. Cimpan et du Directeur du Festival International des Folklores Dorel Cosma.

La transition avec le domaine culturel a ensuite été effectué à la Maison des Lions – Casa du Lei – de la ville, avec la présentation du poète français, président de l’association Rencontres Européennes-Europoésie Joël Conte, devant les mêmes délégations internationale, au côté des professeurs francophones Elena M. Cimpan et Mircea Seleusan.

Invité par le Centre Culturel « George Cosbuc » associé à la revue « Connexions – Conexiuni », Joël Conte a tenu à confirmer sa volonté de développer les échanges culturels et artistiques avec la Roumanie et tous les autres pays du monde.

Une deuxième partie a été consacrée à une rencontre entre le poète français et les écrivains – poètes de Bistrita, avec la présence du poète bilingue français-roumain Florin Avram. La visite de la « Maison des Lions » avec ses composants de la tradition a complété la page culturelle de la journée.

La gastronomie, même si la France propose la meilleure du monde comme pourrait le dire tout français chauvin, tient sa place dans toutes les assiettes du monde, à commencer par celle du peuple roumain. L’Ardéal, région de la Transylvanie, offre une variété de spécialités à la saveur authentique.

Parmi les moments de convivialité que votre visiteur a pu apprécier, une journée a été réservée à deux repas inoubliables.

Victoria Fatu-Nalatiu est une peintre de renommée internationale, dont le talent s’étend à la poésie et au théâtre. Il est impressionnant d’entrer dans un appartement qui est le véritable miroir de l’œuvre et de l’âme de l’artiste. D’autant plus que l’on peut avoir une gêne d’être ainsi introduit dans son intimité. Accompagné du professeur Eliane M Cimpan et du Directeur du journal « Rasunetul » Menut Maximinian, sur une terrasse fleurie et ensoleillée, la dégustation culinaire s’est associée à celle de l’art avec tout autant de bonheur.

La famille roumaine sait recevoir et votre visiteur peut le constater une seconde fois, quelques heures après. Monsieur Marika, Madame Marika médecin de famille, et leur fils Nucu étudiant en médecine m’ouvrent la porte de leur maison et de leur jardin, toujours en compagnie du professeur Elena M Cimpan et du journaliste Menut Maximinian. Après une visite de la maison où l’amour de l’art s’exprime dans chaque pièce, avec notamment des œuvres de Victoria Fatu-Nalatiu qui faisait partie des invités, le menu s’avérait lui aussi frugal et délicieux.

Pour ne pas « rester sur ma faim », et votre visiteur en était bien loin, la dernière journée du séjour transylvanien a été dédiée au département élargi de Bistrita-Nasaud.

Une première étape, avec Nucu Marika le chauffeur, et Victoria Fatu-Nalatiu, a mené au château, le véritable, de Dracula. La légende est bien inscrite « dans le marbre » des murs et de la construction, qui ajoute toutefois le charme d’un hôtel et d’un restaurant.

Presque en vis-à-vis sur une colline voisine, le monastère de Piatra Fantanele apparaît comme le rempart du bien contre le mal vampirisateur. La simplicité des installations n’a d’égal que la ferveur orthodoxe qui se perçoit, notamment, à travers les icônes de l’église, et l’immense croix qui est éclairée de mille feux la nuit.

La deuxième partie retrouve le chauffeur Nucu Marika avec Victoria Fatu-Nalatiu, le professeur Eliane M Cimpan, le journaliste Menut Maximinian devant la Maison-Musée de l’écrivain – romancier Liviu Rebreanu.

Puis la visite de Nasaud s’est tournée vers le Musée Graniceresc – Museul Graniceres Nasaudean. Le guide francophone a assuré une présentation particulièrement pertinente et passionnée d’un ensemble composé d’un bâtiment datant du 18ème siècle et d’une collection formidable regroupant des pièces dans les domaines historiques, archéologique, ethnographique, d’art populaire et religieux. Ses commentaires précis et argumentés ont fait prolonger la visite jusqu’à une heure de déjeuner bien avancée qui réservait d’autres surprises.

Dans le village de Salva, ville de naissance du poète George Cosbuc, les cinq promeneurs, dans la voiture de Nucu Marika, étaient attendus, devant son perron, par Lucia Todoran, Maître d’Art populaire et de Folklore artistique. Dans la plus grande simplicité, elle a ouvert son atelier de travail dans toute sa féérie, et sa pièce d’exposition avec des murs jonchés de diplômes. Dans sa grande modestie, elle explique, en montrant quelques photos murales, qu’elle a rencontré des personnalités dont certaines sont venus la voir dans son village.

Les yeux éblouis par les réalisations, comme les colliers de perles traditionnels, se retrouve avec le chapeau à plumes de paon, symbole de la richesse des paysans de l’Ardéal. La collation qui devient vite un repas copieux, dans le jardin à côté du four à pain. Car de la tsuica, au jus de fruit, en passant par les plats préparés, tout est « fait-maison », et de la meilleure qualité.

Le retour au final de la soirée de clôture du Festival International des Folklores donne au séjour du visiteur une apothéose inoubliable, avec la dernière prestation des groupes folkloriques, et la remise sur scène par le président du Festival International des Folklores Dorel Cosma de la Coupe du Festival « Nunta Zamfirei ». suivi d’un feu d’artifice magnifique.

Article de Joël CONTE, le 1er août 2013

Photos du voyage du 27 au 30 juillet 2013
Photos du voyage du 27 au 30 juillet 2013
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